Description
Le spectre de Scarface plane sur "Port Of Miami". Autant au niveau de l’imagerie bien sûr que des productions très marquées années 80. Si Rick Ross fait référence aux nombreux vrais gangsters et parrains de sa ville c’est avant tout au personnage fictif de Tony Montana qui a débarqué à Miami au printemps 1980 que l’on pense. Le thème de Giorgio Moroder "Scarface (Push It to the Limit)" est samplé sur le premier titre "Push It" produit par J.R. Rotem alors que Rick Ross balance sur le refrain « Never traffic for fun ... only traffic for funds / All I seen is the struggle, it's like I'm trapped in the slums ». Rick Ross a réuni les producteurs en vogue de Floride : Cool & Dre. Cool & Dre produisent "Blow" avec son refrain chanté à moitié faux qui donne son cachet au track.
On retrouve enfin le hit "Hustlin’" qui a propulsé Rick Ross sur le devant de la scène. Produit par The Runners, dont la côte de popularité est montée en flèche suite au succès rencontré par le titre, l’instru était initialement destinée à T.I.. L’histoire retiendra qu’après avoir été un rappeur parmi d’autres au sein du label de Miami, Slip-N-Slide, et en aucun l’une de leur priorité, Rick Ross est devenu le phénomène numéro 1 aux Etats-Unis concrétisant en quelques semaines un deal sur Def Jam tout en restant affilié à Slip-N-Slide. Rick Ross marque son indépendance par rapport aux artistes du label Slip-N-Slide puisque aucun d’entre eux n’apparaît à ses côtés. En 2006, Akon a remplacé Nated Dogg pour le refrain chanté c’est donc tout logiquement qu’on le retrouve sur "Cross That Line", titre dont il assure en passant la production. The Runners assurent un deuxième hit avec "Where My Money (I Need That)" au refrain imparable. S’ensuit la deuxième faute de goût après "I’m Bad". "Get Away" en duo avec Mario Winans s’avère être un titre complètement inutile, d’autant plus que la couleur musicale de cette production, réalisée par Mario Winnans également, dénote de l’ensemble. Les combinaisons R&B sont le point faible de Rick Ross. Son titre avec le chanteur Lloyd "Street Life" s’avère aussi complètement inutile.
The Runners s’imposent comme la vraie découverte de cet album en réalisant un troisième hit avec "Hit U From The Back" au refrain légèrement screwed & chopped. Le producteur proche de T.I., Dj Toomp réalise la prod de "White House" pour un résultat efficace. On retrouve bien sûr le remix de "Hustlin" sur lequel vient poser en plus de l’employé Young Jeezy, le patron du label Jay-Z (« Who you haters think you talkin' to, I'm the fuckin' boss »). Le crew de Rick Ross, Carol City Cartel, est invité sur "It Ain’t a Problem". Annonçant certainement un album à venir, Carol City Cartel risque de ne pas échapper à la longue liste des collectifs qui font des flops après les cartons de leur mentor. "Port Of Miami" se conclut avec "I’m a G" en combinaison avec Lil Wayne qui assure un bon refrain et "Prayer" qui nous montre encore une fois que les meilleurs titres de Rick Ross sont le plus souvent ses solos.